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Mardi j’ai subi pour la “je ne saurai dire combien” ième fois le comportement déplacé d’un homme dans le métro. Je ne pourrai pas expliquer pourquoi mais, moi qui suis plutôt du genre à réagir violemment face à ce genre de situation, je n’ai pas eu la force de me battre encore une fois. Mon corps a réagit pour moi et deux jours après j’ai encore la nausée…

 

Aujourd’hui, je parlais de cette mésaventure avec un copain et j’ai été étonnée de devoir expliquer pourquoi cette situation m’avait chamboulé. N’arrivant pas vraiment à me faire comprendre, j’ai voulu jouer la carte de l’empathie, me disant qu’en se mettant à ma place, il serait peut être plus facile pour lui d’être compréhensif mais je n’ai pas eu la réponse que j’attendais:

 

“Si une nana se frottait à moi dans le métro je dirai pas non.”

 

Je ne sais pas s’il s’imagine que Ryan Gosling en personne est venu se frotter à moi dans la ligne 4 du métro parisien, mais même si c’était le cas, j’aurai eu la même réaction. Un homme inconnu qui viole l’intimité d’une femme, c’est peut-être un bon scénario de film pornographique mais dans la vraie vie c’est une agression.

 

J’ai donc continué mon explication, en précisant que je ne parlais pas de Beyoncé qui viendrait te faire du rentre dedans dans les transports en commun, mais plutôt d’une vieille rombière à l’haleine de chiottes et à l’hygiène corporelle douteuse, qui se frotte contre tes fesses et qui te regarde en souriant comme pour te dire “t’aimes ça hein?”.

 

J’ai donc enfin eu droit à un peu de compassion, mais je remarque quand même que dans la tête des hommes, ces agressions semblent n’arriver que très rarement. Seulement voilà, le seul fait que je n’arrive même pas à me souvenir du nombre de fois où ça m’est arrivé est déjà la preuve que ça arrive trop souvent (et encore je suis loin d’être un canon).

 

Le souvenir que je garde de cette agression ce sont les gens. J’ai eu un mouvement de recul face à cet homme qui se collait à moi, mais on m’a sèchement repoussé vers lui alors que je faisais tout ce que je pouvais pour m’en éloigner en criant qu’il m’avait touché. Je me suis retrouvée face à lui et je l’ai poussé vers la porte de toutes mes forces (avec bouffées de chaleur et nausées elles étaient plutôt moindres), je crois que j’ai dit “il s’est frotté à moi” et les portes se sont enfin ouvertes me rendant ma liberté…

 

Tout ça pour dire que depuis deux jours je suis triste. Pas parce qu’un gros con a agi comme un gros con mais parce que je ne comprends pas comment on peut laisser une femme se débrouiller seule dans ce genre de situation. En ne faisant rien, on devient complice de ces hommes qui se croient tout permis et qui pensent que le corps des femmes est à leur disposition.

 

La prochaine fois que vous êtes témoin d’une agression et que vous ne faites rien, pensez qu’un jour votre mère, votre fille, votre soeur, votre amie sera peut-être dans la même détresse et que personne ne fera rien pour l’aider…

Bien à vous.

Madame Chounette

Soixante dix ans après la mort d’Adolf Hitler, son unique ouvrage va tomber dans le domaine public. A partir du 1er janvier 2016, le Land de Bavière qui détenait les droits de “Mein Kampf” depuis la mort de son auteur, ne pourra plus s’opposer à d’éventuelles traductions et rééditions.

Alors que certains s’inquiètent déjà de le voir servir d’étendard à tous les “attrophiés du buble”, je me pose certaines questions plus profondes concernant ce livre, dont nous avons tous lu des extraits à l’école, sans jamais pouvoir les rélier à un tout. Pour être honnête, j’ai toujours trouvé ça injuste. Pour une personne comme moi, amoureuse de lecture autant que d’écriture, me faire lire un extrait sans pouvoir lire le début ou la suite, était un vrai supplice**.

Attention! Cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec les passages que j’ai lu, bien au contraire. Si je prends en exemple le dernier bouquin d’Eric Zemmour, que j’ai lu avec une grande attention, malgré le peu d’intérêt que m’inspire cet homme, je n’aurai jamais imaginé l’ampleur de sa débilité si je n’avais pu lire que quelques extraits bien choisis de son livre.

Je suis une grande idéaliste. Le genre qui écoute “Imagine” de Lennon, en imaginant (justement), que cette chanson ne soit pas qu’une utopie. J’imagine que certaines personnes pour lesquelles le rejet des autres, pour leur differences éthniques, est un lot quotidien, ouvriront grands leurs yeux, un matin, en se disant que tout ce temps passé à haïr ce qu’on ne peut pas comprendre, parce qu’on ne s’en approche jamais, est du temps perdu.

Lorsque j’ai appris que “Mein Kampf” tomberait, enfin, dans le domaine public, je me suis demandé, si certains n’avaient pas besoin de la violence des mots pour imprimer la mémoire de l’histoire dans leur mémoire.

Peut-être ont-ils besoin de savoir, jusqu’où un homme est capable d’aller s’il n’est guidé que par sa haine?

Peut-être que les millions de victimes ne sont qu’une idée impalpable pour eux et qu’ils doivent se confronter au bourreau, pour comprendre la souffrance infligée à ces gens pour avoir été differents?

Peut-être qu’ils doivent entrer dans la tête d’Adolf Hitler, pour se rendre compte de son idiotie diabolique?

Oui, en 2016, il y a encore des gens qui ne savent pas que la difference est une richesse. Des gens qui n’ont jamais eu d’amis d’une autre culture, qui n’ont j’amais gouté le mafé préparé par la mère de leur ami, qui pensent que Marine LePen sera, un jour, présidente, qui croient que les noirs, les juifs, les arabes, les asiatiques…sont inférieurs à eux sous pretexte d’une suprematie de la “race blanche”, qui regardent “Mississipi Burning” en étant du côté du Klu Klux Klan…

Il y en a encore, et je pense que parmis eux, il existe encore des gens que l’on peut sauver, des gens qui ont besoin de l’électrochoc d’une lecture haineuse, vide de sens et dépassée pour prendre conscience…
N’est-il pas finalement, pour certains, une idée du mal, comme le serait Satan, sans être une réalité?

J’ai toujours été et serai toujours, persuadée que l’éducation peut nous sauver de cette ignorance qui gangreine notre monde. Je ne peux que me réjouïr de l’accessibilité prochaine de ce dont on m’a parlé sans que je ne puisse jamais m’y confronter.

Qu’y a-t-il de plus absurde, que croire sur parole, lorsqu’on parle de “Mein Kampf”? Pourquoi devrions nous garder cette espèce de vague idée de ce qu’est ce livre? N’est ce pas ce qui a contribué, à faire d’Hitler, une sorte de “méchant” romancé, avec la conviction, mais pas la certitude, de ce qu’il a écrit?

Enlevons ce halo impénétrable autour de “Mein Kampf” afin que les gens qui n’ont pas encore compris, comprennent ce qu’était cet homme: un petit homme faible, qui a préféré blâmer les autres pour toutes ces choses qu’il n’avait pas pu accomplir, qui a communiqué sa haine en se servant de la détresse des autres et qui n’était, finalement, ni un fou, ni un démon mais un homme…

Si un seul homme peut inspirer au monde tant de haine, imaginez ce que des centaines de coeurs plein d’amour et d’espoir peuvent faire à notre monde.

On ne peut pas faire plus cliché, mais en cette nouvelle année, j’ai envie d’espérer et comme dirait l’autre: “Vous allez vous aimer les uns les autres, bordel de merde!”.

Bonne année 2016!

Bien à vous,

Madame Chounette.

** Je sais, bien sûr, que “Mein Kampf” est accessible sur le net mais mon amour de la lecture englobe l’amour des livres papiers.

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Marion Maréchal LePen c’est le nouveau visage du FHaine. Un visage jeune, une jolie tête blonde à laquelle on donnerait le bon Dieu sans confession avant qu’elle ne se mette à parler. C’est là toute l’intelligence de ce parti, qui pour faire passer des idées incompatibles avec nos valeurs françaises porte un déguisement d’agneau alors que le loup se trouve juste là, sous la laine blanche.

Bien sûr, pour faire cet article je me suis documentée: j’ai lu les programmes des différents candidats aux élections régionales, le programme sur le site officiel du parti, le but étant de faire le contraire du FHaine. Je ne souhaite pas stigmatiser des personnes mais juger des idées, des promesses, qui me semblent pour la plupart folles et inapplicables.

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